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10 janvier 2024

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Kebaowek déboutée devant la CCSN

La Commission canadienne de la sécurité nucléaire accorde le permis d’entreposage des déchets nucléaires

Kebaowek

©Site web EVNF

Les Algonquins de Kebaowek poursuivent leur croisade contre le projet d’entreposage de déchets nucléaires aux abords de la rivière des Outaouais.

Les représentants de la communauté algonquine de Kebaowek, au Témiscamingue, ont été déboutés mardi devant la Commission canadienne de sûreté nucléaire.   La petite communauté de 1 300 membres lutte contre des géants de l’industrie nucléaire pour empêcher la construction d’un dépôt de déchets nucléaires en provenance de la centrale de Chalk River, en Ontario, à proximité de la rivière des Outaouais. 

La Première Nation de Kebaowek demande au gouvernement d’intervenir.  « La décision de la Commission est inacceptable, notamment parce qu’elle va à l’encontre des droits des peuples autochtones et de la protection environnementale, affirme le chef de Kebaowek, Lance Heymond. Le gouvernement du Canada doit agir rapidement et affirmer sans attendre la suspension du projet. La décision finale de la Commission n’est absolument pas fondée en concluant que le projet NSDF n’aura pas d’effets environnementaux importants. Bien que la décision stipule que LNC prendra des mesures appropriées pour préserver l'environnement, la santé, la sécurité des individus, ainsi que la sécurité nationale et prendra des mesures pour respecter les obligations nationales, il est indéniable que la sécurité et la santé des personnes et de l'environnement seront profondément impactées pour des générations à venir par ce projet. » 

 

Les Algonquins sont présentement à examiner la décision de la Commission avec leurs représentants juridiques, pour voir quelles sont les options disponibles pour contester la décision.  « Nous entendons bien faire appel aux tribunaux, ajoute le conseiller Justin Roy, également de Kebaowek.  En attendant, nous allons procéder à des offensives médiatiques, pour sensibiliser les gens aux dangers qui les guettent.  Nous savons que des entreprises comme SNC Lavalin ont beaucoup à gagner avec la construction de ce dépôt, et qu’ils ont de gros moyens pour faire pression sur le gouvernement. »   

David contre Goliath 

Les Algonquins de Kebaowek se sentent donc comme David contre Goliath, à la différence près qu’ils ont des appuis de l’extérieur.  « Nous sommes 1 300, mais nous nous battons pour un million de personnes, rappelle Justin Roy.  Nous nous battons pour tous ceux et celles qui utilisent la rivière des Outaouais, qu’ils soient Autochtones ou non.  D’ailleurs nous avons l’appui de 144 municipalités des deux côtés de la rivière.  144 municipalités qui ont peur, tout comme nous, des conséquences de l’établissement de ces dépôts de déchets nucléaires. » 

Le conseiller de Kebaowek compte sur l’appui de la population dans ce dossier.  « Pour le moment, c’est ce que nous devons faire, indique Justin Roy.  Nous devons alerter les médias pour sensibiliser l’opinion publique.  Nous avons aussi besoin des appuis politiques du parlement d’Ottawa.  Le ministre (Steven) Guilbault doit apposer son sceau d’approbation sur le projet avant que la construction ne puisse commencer.  Il nous faut le sensibiliser lui aussi sur les dangers qui guettent les usagers de la rivière des Outaouais s’il permet l’établissement de ce site.  Ils ont beau dire que le dôme qu’ils prévoient va durer 550 ans, mais qui peut faire de telles prédictions?  Qui sait de quoi ce site aura l’air dans 100 ans?  C’est irresponsable. » 

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